A peine le Dr Christian Moundjoa, chef service de l’Inspection sanitaire vétérinaire au Minepia, a-t-il apposé l’encre bleue sur la carcasse de viande de bœuf, que les youyous fusent.
L’assistance présente à l’abattoir régional de Bafoussam hier matin a compris : l’opération d’estampillage de la viande de bœuf lancée à Yaoundé, Douala et Ebolowa récemment est aussi arrivée dans la région de l’Ouest. Désormais, explique le Dr René Saleu, délégué régional de l’Elevage, des Pêches et des Industries animales de l’Ouest, les consommateurs n’achèteront plus de la viande de qualité douteuse, sans avoir une moindre idée de la provenance. L’opération d’estampillage de la viande vise à certifier de la bonne qualité de la marchandise livrée à la consommation humaine. Une viande inspectée par des vétérinaires agréés.
Selon le Dr René Saleu, il s’agit en fait d’une vieille habitude qui avait été abandonnée il y a quelques années, qui consiste à apposer des cachets alimentaires sur la carcasse jugée saine, propre à la consommation. D’autre part, le Minepia Ouest entend lutter de manière efficace contre les fraudes de viande. « Nous déplorons dans notre région notamment dans le département du Noun, le vol du bétail. Les gens volent le bœuf, l’abattent en brousse et l’amènent sur le marché. Toute viande non estampillée sur le marché sera suspecte et nous allons saisir et détruire », précise le Dr René Saleu. Près d’une vingtaine de bêtes ont été inspectées hier matin. Et aucune n’a été jugée impropre à la consommation. Après cette opération, des inspecteurs vont descendre dans les surfaces de vente de viande pour pouvoir extirper les viandes non estampillées, frauduleuses et les détruire.
A propos de l’encre, le délégué régional du Minepia Ouest assure les ménagères que c’est une encre alimentaire sans risques. Il exhorte à la discipline et au respect des autorités vétérinaires, les bouchers, souvent pressés de vendre leur viande. Celui qui mettra sur le marché une viande non estampillée n’aura que ses yeux pour pleurer ses pertes enregistrées après la destruction de ladite carcasse. Avant la phase pratique hier matin, près de 40 personnes (les délégués départementaux, les bouchers, les élus locaux) ont été formées par le Dr Christian Moundjoa sur le déroulement d’une inspection sanitaire et vétérinaire avec estampillage. Les viandes impropres à la consommation seront marquées d’une encre rouge et détruites.
Source : Cameroun Tribune